Voici, pieusement conservé depuis l'été 1977, un autocollant promotionnel de l'éditeur Sagédition que l'on pouvait trouver dans Superman Géant n°6 (août 1977)...
Voici, pieusement conservé depuis l'été 1977, un autocollant promotionnel de l'éditeur Sagédition que l'on pouvait trouver dans Superman Géant n°6 (août 1977)...
Yuka, fils du soleil, personnage créé en France par Guido Zamperoni fait sa pub en italien à l'occasion de sa parution dans le "Rintintin" transalpin en 1974 (pub extraite du n°33 de "Tom & Jerry", éditions Cenisio).
JACK BRADBURY(John Marin Bradbury), animateur et dessinateur américain est né le 27 décembre 1914 à Seatle.
Il a débuté en 1934 pour les studios Disney comme intervaliste puis animateur d'abord sur des courts métrages ("Ferdinand the Bull") puis, l'expèrience venant, sur des scènes de films comme Bambi, Pinocchio ou Fantasia.
Il quitte Disney en 1941 pour travailler un temps pour Fritz Freleng chez Warner Bros entre 1942 et 1944 (Bugs Bunny, Sylvster the cat, Porky Pig) puis sur des courts métrages éducatifs chez Carry-Weston et Cathedral Films jusqu'en 1945.
Mais, comme beaucoup d'autres, il délaisse l'animation au profit du comic book, rejoignant dès 1944 son ami Jim Davis sur Hucky Duck, Spencer Spoock (et beaucoup d'autres) dans "Ha-Ha Comics" ou "Giggle Comics" chez Standard (1) mais aussi pour DC Comics (Fox and Crow et diverses séries comme Flittipy and Flop, Fauntleroy & Crawford dans "Screen Comics" en 1949, des séries qu'on a pu lire en France chez Artima/Arédit).
Il créé le petit cow-boy Spunky Junior et, en 1947, il entre chez l'éditeur Western Publishing pour lequel il illustre de très nombreux livres pour la jeunesse (les fameux "Little Golden Books") mais il y dessine essentiellement des comic books pour Dell puis Gold Key en adaptant les personnages de Disney comme Donald Duck, dès 1950.
Surtout, ce fut le principal dessinateur des aventures de Pluto, le chien de Mickey (on peut lire chez nous ces histoires au gré des numéros du "Journal de Mickey").
Il a aussi dessiné les personnages de la Warner Bros qu'il connaissait bien comme Bugs Bunny, Elmer Fudd ou Cochonnet (Porky Pig), mais aussi de Walter Lantz (Andy Panda, Charlie Chicken, Oswald the rabbit, Chilly Willy) et de la MGM (Bop et Be bop), publiés en France dans les diverses revues de Sagédition.
A la demande du réalisateur Bob Clampett, il adapte son show "Time for Beany" en comic book, toujours chez Dell.
Dans les années 60, il dessine Professor Putter (alias Professeur Alcide Nitrick chez Sagédition) et entre 1963 et 1976, il réalise des récits Disney pour le marché étranger.
Des problèmes de santé l'éloignent de sa planche à dessins en 1978 mais il demeurera jusqu'à sa mort consultant au département commercial de Disney.
Il est décédé le 15 mai 2004, à l'âge de 89 ans.
Fabrice Castanet
(1) Lien utile avec une biographie beaucoup plus étoffée (et même de larges extraits d'une autobiographie, en anglais) et une liste imagée de ses nombreux personnages, notamment chez Standard :
Dino Battaglia est un dessinateur italien né à Venise le 1er août 1923. Il débute en 1945 aux côtés de Hugo Pratt (voir photo) et Alberto Ongaro avec lesquel il fonde "L'Asso di Picche" : c'est le fameux groupe de Venise (il dessine alors Junglemen en 1949). S'il ne rejoint pas ses amis en Argentine, il livre pour "Frontera" la série Capitan Caraïbe puis Cow-Boy Kid pour "Salgari".
Ensuite, il débute une collaboration avec L'Audace/Mondadori, dessinant en 1952 des épisodes des westerns Pecos Bill et Oklahoma Kid du scénariste Guido Martina et il travaille surtout pour "Il Intrepido" (il y créé Mark Fury qui sera publié outre-Manche dans "Junior Press") et "Il Vittorioso" (Bersaglieri di Crimea, texte de Gelardini en 1957, Il corsario dell mediterraneo en 1957-58 avec Daniele Forina, traduit en Le corsaire de la méditerranée dans le petit format "Jim Taureau" n°50 à 52 en France, La piuma bianca, Il tesoro dei Polignac sur un texte d'Eros Beloni, 1957).
Au sein de l'agence Roy D'Ami, il livre plusieurs bandes à la Fleetway pour le marché britannique, publiées dans "Top Spot" (The Devilish Compulsion en 1953), "Knock Out" (Oliver Bold de 1959 à 1961 et dans "Bugs Bunny "2e série n°91-95, en France puis en Italie dans "Il Piccolo Ranger", en 1964), "Look and Learn", le "Daily Expre ss" (Guarda e Impera), sans oublier quelques épisodes de Battler Britton et de Jack Dixon, etc.
Pour le marché italien, il dessine El Kid sur scénario de G.L. Bonelli en 1955-56 (en France dans "Spécial Kiwi" n°44-46) puis il entame une longue collaboration avec le "Corriere dei Piccoli" en 1960 : il illustre Aladin, Peter Pan, L’Ile au trésor, il dessine Opération K.M.S en 1960 sur des textes de Priznel (traduit chez nous dans "Bugs Bunny" 2e série n°9-12, 1962), Le Petit Prince (Il Piccolo Re) en 1961-62 sur textes de Mario Faustinelli (en France dans "Rintintin et Rusty vedettes TV" n°20-25), "La pista dei quattro" (La piste des 4 dans "Jim Taureau" n°93), Ivanhoé, "Topo Gigio", "La Freccia Nera", "I Cinque della Selena" dans les n° 47 à 62 en 1965 (Séléna dans "Rintintin et Rusty vedettes TV" n°74) suivi de "Cinque a Marte", Gulliver à Lilliput, etc.
Il dessine ensuite plusieurs récits dans la série "Li grande avventure di Pace et di Guerra" entre 1968 et 1970 (Mino Milani écrivant la plupart des textes), dont plusieurs furent publiées dans "Rintintin et Rusty ": chez Sagédition : Il ponte di Remagen (Le pont de Remagan dans Rintintin n°4), La Battaglia del Midway dans le n°28 en 1968 (La bataille de Midway dans Rintintin n°10), La Città perduta dans le n° 22 en 1969 (La cité perdue dans Rintintin n°11), Duello nell'aria dans le n°29 en 1969 (Duel dans le ciel dans Rintintin n°13), La revolta dei Sepoys dans le n°7 de 1969 (La révolte des Cipayes dans Rintintin n°16)...
En 1967, il adapte Moby Dick d'après Melville dans “Sgt.Kirk” pour l'éditeur Ivaldi. L'année qui suit, il travaille pour la revue "Linus" où il adapte des auteurs fantastiques comme Poe, Lovecraft ou Maupassant (Totentaz, Maestro delle tenebre, Il Golem , Lo strano caso del dott. Jekyll e del sig. Hyde, Woyzek, La Nube purpurea,La prova del fuoco, etc.)...
Dans les années 70, il signe des récits d'horreur dans la revue de Pier Carpi, "Horror".
En 1972, pour le supplément du Corriere dei Ragazzi, il dessine Re Cervo, L’uccello di fuoco, L’acciarino, L’usignolo dell’imperatore...
En 1974, il s'attaque à des biographies de figures religieuses et autres récits dans "Il Messagario dei Ragazzi" (Frate Francesco, San Antonio, Uomini, Donne e Santi, Un patrono per Venezia avec Piero Zanotto en 1974, La leggenda avec S. Giorgio en 1976, Il giocoliere della Madonna avec sa femme Laura Battaglia, 1976, Caino en 1978, I candelabri del vescovo d'après Victor Hugo en 1978, Il cuore nello scrigno en 1978, Quando fioriranno le rose en 1978, L’innominato d'Alessandro Manzoni en 1978, La storia di Ruth en 1980, etc.). ...En France, on peut aussi en lire certains au début des années soixante-dix, dans l’hebdomadaire chrétien "Formule 1" des éditions Fleurus la plupart du temps écrits par Piero Zanotto (« Les serpents de pierre bleue », « Un moine chez les tartares », « A la recherche des sources du Nil », « Il s’appelait Simon… », « Un patron pour Venise », « En l’an 67 après Jésus Christ… », « La légende de Saint Christophe »...).
En 1973, son récit « Le golem » (Il Golem) inspiré de Borges est publié en France dans Pilote (n°732- 733). Cette même revue proposa ensuite d'autres histoires de Battaglia, dont certaines issues de sa période "Linus" comme Totentanz en 1974 (n°740), La chute de la maison Usher en 1979 (n°754), Deux amis (n°66 de Pilote Mensuel) et Saint Antoine en 1980 (n°69)...
Puis avec Bonelli, il dessine dans la collection "Un homme, une aventure" (L'uomo della legione, L'uomo del New England en 1977), suivie d'une collaboration aux éditions Larousse (L'Histoire de France en BD, Histoire du Monde : Dampier...).
Pour Il Giornalino, outre de nombreuses illustrations didactiques, il adapte Till Eulenspiegel/Thyl l’espiègle en 1976, Gargantua en 1979 et Pantagruel en 1983.
En 1980, il réalise le prologue de "Casanova, Un vecchio bibliotecario".
En 1982-83,il entreprend Les enquêtes de l'inspecteur Coke/L'ispetorre Coke pour L'Isola Trovata, interrompu par son décès à Milan, le 4 octobre 1983.
Plusieurs de ses récits ont été publiés en albums en France où cet auteur fut reconnu sur le tard :
« François d’Assise » chez Fleurus en 1976
« Thyl l’espiègle » chez MCL en 1977
« L’homme de la légion » chez Dargaud en 1978
« Junglemen » (en collaboration avec Hugo Pratt) chez Glénat en 1979
« Ivanhoé » aux Humanoïdes associés en 1982
« Battaglia raconte Guy de Maupassant » deux tomes chez Dargaud en 1983 et en 1984
« L’homme de la Nouvelle-Angleterre » chez Mon Journal en 1984
« Totentanz » chez Vertige Graphic en 1993
Ouvrages collectifs : « Amour et enfer » chez Fleurus en 1977 et « Casanova » chez Glénat en 1981.
Fabrice Castanet
L'artiste PAT BOYETTE est né le 27 juillet 1923 à San Antonio, au Texas (USA). Il débute comme garçon de courses dans une station de radio locale du Texas, dont il finit par devenir présentateur et producteur.
Après sa démobilisation de la seconde guerre mondiale, il se retrouve à nouveau présentateur à la station KONO puis il travaille pour la chaîne locale de télévision de San Antonio en tant qu'animateur/producteur : il conservera cette activité durant 20 ans.
Mais il s'avère aussi fort doué pour le dessin et après sa rencontre avec Charlie Plumb le dessinateur du comic strip à succès Ella Cinders, ce dernier lui propose d’illustrer Cap’tain Flame en 1954. Mais usé par deux métiers à la fois, Boyette jette l’éponge au bout d’un an.
Il se lance alors au cours des années 60 dans la réalisation de petits films d’horreur pour la télévision dont le nanar culte « Les donjons d’ Harrow » (1962).En 1966, comprenant qu’il fait fausse route, il contacte Dick Giordano alors nouvel « éditor » de Charlton Comics qui lui confie les dessins de Spacious rooms for a rent ; c’est le début d’une longue et prolifique collaboration : il dessine le super héros Peace Maker (1967), Peter Cannon, Thunderbolt (1967-70) et les "classiques" Jungle Jim, The Phantom, Flash Gordon en
tre 1968 et 1977 (cf. "Flash Gordon Super Géant" n°7 en france), etc.
Après un bref intermède DC (avec Blackhawk en 1968 et The unexpected en 1969-70), il continue à produire des récits pour Charlton, notamment des récits d’horreur ou de guerre dans des revues comme "Fighting marines" ou "Haunted," et de nombreuses couvertures jusqu’au début des années 80 sans oublier des adaptations des dessins animés de Hanna Barbera comme Korg, 70.000 B.C (9 épisodes, 1975-76), Clue Club, Moby Dick et Scoubidou (Scooby-doo) qu’il continue chez Marvel lorsque la firme rachète les droits en 1977. On peut retrouver certaines de ces bandes en France dans les revues du genre "Télé Junior" ou "Télé Parade" éditées à la fin des années 80 par Franklin Loufrani.
Suite au décès de son ami Rocke Mastroserio, il remplace ce dernier dans les revues de Warren comme "Eerie" ou "Creepy." Dans le même domaine, il travaille dans "Psycho" (Skywald), participe à la brève aventure Atlas en 1975, Red Circle/Archie (Black Hood, 1983) et réalise pour Ace Commis, une filiale de Charlton, Robin red and the lutin, une histoire pour enfants.
En 1986, il dessine dans Revolver chez Renegade. Dans les années 90, il participe à Valiant, First avec L’ile au trésor et Robinson Crusoé (1990 et 1991) et dessine Mary Stuart pour Marvel. Cet artiste touche-à-tout a également réalisé des story boards pour Hanna Barbera (Ghosbusters) et Marvel (Defenders of the earth).
Pat Boyette est mort le 14 janvier 2000 à Fort Worth, dans son Texas natal.
Fabrice Castanet
Michael H. Arens fait partie de ces nombreux dessinateurs américains inconnus du grand public : né en 1915, il a débuté dans l'animation chez Disney de 1938 à 1942 (1) avant de se tourner vers la bande dessinée à la fin des années 30 puis d'effectuer son devoir militaire de 1942 à 1947. Il a ensuite surtout travaillé pour Dell Publishing (de 19
52 à 1976).
Sous la licence Disney, il adapta dans les années 60 Davy Crockett, Mary Poppins, Chip'n'Dale, Donald Duck (Comic-Book) et Scamp (publié en France chez Lug), dont il signa également la page quotidienne du com ic strip de 1969 à sa mort.
Il a aussi dessiné pour Dell les séries Range Rider, The Frontiersman, Tarzan, Korak, Chuckwagon Charley, Dale Evans, Buck Jones, Rex Al len, Western Roundup, My Favourite Martian et s urtout R oy Rogers dans sa version Comic-Book en 1939, puis daily-strip pour le King Feature Syndicate en 1949, et la Sunday Page en 1957-1962. Dans un tout autre registre, il a par ailleurs adapté en BD le fameux Scoubidou des studios Hanna-Barbera.
Autres comics strip à son actif : Hey Mac (1947-1962), Top Secrets en 1949 pour Street and Smith.
Il retourna à l'animation pour Grantray-Lawrence en 1966-67 en tant que "Story Director" (Spider-Man et autres super héros de Marvel) puis chez Hanna Barbera de 1967 à sa mort, en 1976 (layouts sur The Fantastic Four, The Banana Splits Adventure Hour, Scooby-Doo, The Harlem Globetrotters, Charlotte's Web, Goober and the Ghost Chasers, Jabberjaw, Dynomutt Dog Wonder).
Il est mort le 19 juin 1976.
Fabrice Castanet
(1) dans le long métrage "Fantasia", il a animé la partie "Dance of the hours segment"
France-Loisirs et son système de parrainage n'a rien inventé !
ROGER MAS, de son vrai nom Roger Masmontiel, né à Paris le 17 mai 1924 et qui compta parmi les dessinateurs les plus réguliers de Pif le chien vient de nous quitter, le 28 août 2010.
Pendant la guerre, il publia sa première illustration dans Allo 18, une revue de pompiers. Tout en étant employé dans une banque parisienne, il succèda à Arnal sur Gavroche et G. Latine dans Avant Garde et sur Becdor le petit Canard dans L’Humanité et l’Humanité dimanche (1948-51), avant de reprendre la bande quotidienne de Pif le chien, fin 1948 à la demande d’Arnal surchargé de travail, d’abord en alternance et sans signer, puis dès 1950 en solo sous la signature de R. Mas dans l’Humanité puis Pif Poche. Il dessina également Pif et compagnie (et de nombreuses couvertures) dans Vaillant, Le Journal de Pif et Pif Gadget de 1958 à 1976. Entre-temps, il quitta enfin son guichet en 1953, pour ne plus vivre que de sa plume. Il dessinera le strip quotidien de Pif dans l’Humanité jusqu’en 1986 ! Au total, il aura dessiné plus de 11000 bandes ! On peut retrouver sa signature dans un album broché de Pif : "Le cadeau de Pif" (1965). Il est celui qui donna un fils à Pif, Pifou qui aura plus tard sa série propre jusqu’en 1972 (quelques albums sont parus : Histoires Inédites avec Pifou en 1965 aux éditions Vaillant, Glop, Glop, Gloper en 1986 et Histoires de rire en 1987, aux éditions Messidor-la-Farandole). Il créa également, le personnage de Spoutnik l’ourson (dans l’Humanité Dimanche de 1958 à 1964), celui de Tounet le petit garçon (dans Les aventures de Pif le chien) et quelques autres moins importants comme Barbichette en 1948 et Anatole en 1950. Il délaissa ensuite Pif pour se consacrer à sa propre série Léo bête à part de 1969 à 1986, avec Jean Sanitas au scénario (on peut le retrouver dans l’album Pifou, Léo et Cie aux éditions Mozaïque, 1993). Il illustra brièvement Placid et Muzo en 1974 et Hercule en 1984. R. Mas aura ainsi presque exclusivement travaillé pour les éditions Vaillant, si l’on excepte sa brève série Késako (texte de Jean Sanitas) pour Le Journal de Tintin entre 1969 et 1970.
Fabrice Castanet
ROGER (JOSEPH) ARMSTRONG fut un dessinateur, parmi les plus grands spécialistes des« funny animals ». Cet enfant de la balle, fils d’un gagman pour les comédies de Mack Sennett et scénariste pour la Twentieth-Century Fox, vit le jour à Los Angeles le 12 octobre 1917. Il découvrit sa vocation de cartonnist à l’âge de 10 ans et plaça, à 16 ses premiers dessins à des agences locales. Il a étudié au Pasadena City College et au Chouinard Art Institute où, entre 1938 et 1939, il côtoya de grands artistes comme Phil Dike, Dan Lutz, Richard Haines et Rex Brandt, mais les difficultés financières de sa famille l’obligèrent à quitter l’école et trouver un emploi dans l’industrie aéronautique. Peu après, en 1941, il fit, grâce à un ami commun, la connaissance du grand « éditor » Chase Craig qui le fit travailler pour "Looney Tunes and Merrie Melodies", comic book à succès d’adaptation des dessins animés de la Warner Bros. que Craig dirigeait pour la Western Publishing.
Armstrong dessina donc très rapidement les vedettes de la jeune revue qu’étaient Porky Pig (Cochonnet), Elmer Fudd et Bugs Bunny (dont il réalisa également la planche dominicale du comic strip de 1942 à 1944, l’année de son incorporation à l’armée...et qu’il reprendra en strip quotidien de 1978 à 1981 !) ou encore Mary Jane and Sniffles dès 1941 (Jeannette et Doudou, série publiée en France par Sagédition dans Bunny entre autres (voir Pimpf Magazine n°14).
Eleanor Packer, la puissante éditrice de la Western Publishing l’incita à adapter des personnages d’autres studios comme ceux de Walter Lantz ou Disney : Armstrong œuvra donc sur Woody Woodpecker en 1943, puis plus tard sur des créations Hanna-Barbera comme Scooby Doo (Scoubidou), The Flintstones alias Les Pierrafeu (en 1966-70 avec Mark Evanier), The Pink Panther (La Panthère Rose) ou The Inspector (L'Inspecteur Belles-Grolles) entre 1974 et 1976 (publiés par Sagédition en France)...mais, surtout, il réalisa près de 3000 planches dans le comic book "Walt Disney’s Comics and Stories" mettant en images Hollywood Chatter (1943), Little Minnehaha (1944), Hiawatha, Les 7 nains avec Chase Craig au scénario (1944-49), Lil’bad wolf (P’tit Loup) qu’il créa graphiquement en 1945 au numéro 52 de "Walt Disney’s Comics and Stories" et dessina jusque dans les années 60, Donald Duck (1946), Pluto, Super Dingo avec Evanier (1969-76), The Beagle Boys en 1977 (Les Rapetou), Rox et Rouky, O’Malley and the alley cats (pour partie publiés dans les revues d’Edi-Monde comme Le Journal de Mickey)...
Armstrong adapta également quelques films des studios Disney comme Fedora (1946) ou Bath day (1946) et des adaptations de shows TV comme I love Lucy (1960-63).
Surtout Packer recommanda l’artiste à Walter Lantz qui le fit travailler pendant plusieurs années pour son studio comme animateur et dessinateur de layouts en 1943-44, même si Armstrong préféra toujours le for mat du comic book ou du comic strip au dessin animé. S’il illustra effectivement plusieurs comic strips pour les journaux, son nom ne fut jamais associé à aucun même s’i l fut l’assistant de Charlie Plum sur Ella Cinder en 1940 avant de le reprendre seul de 1949 à 1961...et qu’on lui doit de longs « runs » sur Napoleon and Uncle Elby (il assista Clifford McBride avant de reprendre la strip à sa mort en 1950 : son travail sur la série dura une décennie), The Flintstones (Les Pierrafeu en 1961-63) Funky Phantom, Where's Huddles en 1971 ou Little Lulu (La Petite Lulu) sur des textes de Del Connell (1963-67) sans omettre le strip quotidien du chien vagabond Scamp (fils de La belle et le clochard) de 1978 à 1989 (texte de Bill Berg) qu’on peut lire en France dans divers fascicules de Lug ou d’Edi-monde. Signalons également Zody, the mod rob, H.R Pufnstuf et Lidsville. Au cours des années 70, il produisit également des storyboards pour les studios Hanna Barbera et travailla sur le comic strip Woodsy Owl mais le projet n’aboutit pas...
En 1989, il publia « How to Draw Comic Strips » chez Walter Foster Publishing Inc.
Armstrong fut en outre enseignant notamment au Laguna Beach School of Art ainsi qu’un peintre accompli et régulièrement exposé (au Museum of Cartoon Art de New York, au Smithsonian Institution ou au Laguna Art Museum qu’il dirigea même de 1963 à 1967) : il réalisait des paysages californiens dans ce qui est référé comme le « style californien » et présida la National Watercolor Society. Il a été emporté par une crise cardiaque le 7 juin 2007 à l’âge de 89 ans, en Californie, laissant une veuve, l’artiste Alice Powell, deux fils et une fille...
Fabrice Castanet
Voici le 1er plat d'une publicité volante de 4 feuillets dénichée dans un n° de L'Intrépide annoncant sa nouvelle formule en 1958 avec la mise en avant d'une série dessinée par Fernando Fusco (Scott Darnal)...
Le verso ou 4e plat lui, présente la revue cousine, Mireille (pour les filles) avec laquelle, L'Intrépide allait plus tard fusionner...À l'intérieur, on trouve un grand concours ouvert aux lecteurs des deux hebdomadaires...